Lors d'une épidémie, il est important de respecter la distanciation sociale et de prendre les précautions préconisées par les autorités sanitaires officielles. Il peut également être utile de garder le plus sain possible l'environnement dans lequel nous devons vivre confinés.
Le confinement est une condition qui favorise la multiplication des germes en suspension dans l'air ou déposés sur les surfaces et le sol. Certains de ces germes sont potentiellement pathogènes, nous devons donc nous efforcer de purifier notre lieu de confinement.
Les huiles essentielles peuvent être une arme très efficace pour purifier l'environnement et lutter contre les germes et pathogène. La diffusion d'huile essentielle peut purifier et détruire les germes en suspension dans l'air et en partie seulement ceux qui se trouvent sur les meubles. Le fait d'utiliser un diffuseur d'huiles essentielles ne dispense pas de la nécessité de nettoyer soigneusement, avec un produit adéquat (savon, alcool à 60-80%) les surfaces des tables, comptoir de cuisine et autres meubles.
Il existe sur le marché des diffuseurs d'huiles essentielles sous différentes formes. L'appareil à diffusion ultrasonique est un des moyens les plus populaires pour diffuser les huiles essentielles à l'intérieur d'une habitation ou d'un local de travail. La diffusion ultrasonique utilise de l'eau dans laquelle on dépose quelques gouttes d'huile essentielle qui sont diffusées par l'appareil sous forme d'une vapeur d'eau.
Ce procédé est utile pour diffuser les aromes des huiles essentielles dans un but de détente ou au contraire de stimulation énergétique, mais est très peu efficace pour désinfecter ou purifier l'air ambiant des pathogènes.
La diffusion ultrasonique utilisant de l'eau ne doit pas être envisagée pour aseptiser un local et pour les milieux de vie des malades, car la vapeur d'eau est un vecteur potentiel de germes pathogènes et la quantité d'huiles essentielles contenues dans cette vapeur d'eau est insuffisante pour exercer une action puissante.
À cet effet, seule la diffusion à sec est efficace, elle permet une concentration d'huiles essentielles plus importante dans l'atmosphère. Elle est davantage recommandée pour les espaces publics et les collectivités, les commerces, salles d'attente, maisons de retraite, administrations, hôpitaux et peut-être utilisée dans toute habitation lors des épidémies dans tout endroit où existe un risque de contamination.
Avec un tel appareil, la consommation d'huiles essentielles est plus importante, mais assure une plus grande activité face à des agents infectieux plus importants pour les personnes qui vivent dans ces espaces.
Dans la diffusion à sec, les huiles essentielles sont versées pures dans une ampoule en verre fixée sur un moteur électrique; propulsées sur la paroi de l'ampoule par un jet d'air sec, elles sont transformées en un fin brouillard. Cet effet est appelé «effet venturi».
Ce type d'appareil permet de mettre en suspension une quantité importante d'huiles essentielles dans l'atmosphère. L'efficacité est maximale, mais attention à bien respecter les consignes d'utilisation de l'appareil de même que les huiles essentielles utilisées.
Certaines huiles essentielles, notamment celles riches en phénol (thym, origan) et aldéhyde aromatique (cannelle) sont irritantes pour le système respiratoire lorsque diffusées.
Pour une action intense, telle qu'assainir en période de risque de contagion:
La diffusion atmosphérique se fait de façon discontinue. La durée d'utilisation varie selon l'objectif recherché: environ 15 à 20 minutes, 2 à 3 fois par jour, dans une pièce qui doit alors être inoccupée. Parfois, une diffusion de quelques minutes suffit (chambre d'enfants, chambre d'hôpital). Après la diffusion, les huiles essentielles sont en suspension dans l'atmosphère.
Il faut attendre de 30 à 60 minutes avant de rentrer dans la pièce traitée, afin de permettre aux gouttelettes en suspension d'être moins concentrées et plus diffusées sur un espace plus large dans la pièce.
Il est à noter que la diffusion d'huiles essentielles permet la purification de l'air ambiant et l'élimination d'agents pathogènes, mais qu'elle ne permet pas de soigner une personne malade. La diffusion ne peut pas traiter ou guérir une maladie infectieuse, car la dose inhalée sera toujours trop faible. Le principal objectif est une prévention qui bloque le risque de propagation d'épidémies contagieuses. Pour un traitement thérapeutique, on pratique l'inhalation directe des huiles essentielles, en utilisant un modèle d'inhalateur adéquat. L'Inhalation et la diffusion sont deux choses différentes.
À propos de l'efficacité des huiles essentielles
Le Dr Jean Valnet a beaucoup contribué à redécouvrir, dans les années 1960/70 l'utilité et l'efficacité des huiles essentielles.
Dans un de ces ouvrages "L'aromathérapie, traitement des maladies par les essences des plantes", Jean Valnet écrivait:
« Le Pr Griffon, Directeur du Laboratoire de Toxicologie de la Préfecture de Police, membre de l'Académie de Pharmacie et du Conseil Supérieur d'Hygiène, étudia l'activité antiseptique d'un mélange d'essences aromatiques pour la purification bactériologique de l'air.
Son compte rendu, daté du 7 janvier 1963, spécifie que les recherches ont été effectuées avec la collaboration du Service vétérinaire sanitaire de Paris et de la Seine.
Le mélange d'essences fut dispersé sous forme de brouillard à l'aide d'un appareil aéroliseur. Le Pr Griffon étudia la vitalité des germes microbiens existant en suspension dans l'air avant et après l'action d'un brouillard du mélange utilisé. Les germes ont été reçus par dépôts spontanés sur des boites de Petri ouvertes.
Les résultats peuvent être ainsi résumés:
A 15 cm du sol (lieu où la pollution microbienne est des plus importantes), les boites de Petri, ouvertes depuis 24 heures dans une pièce non encore traitée par pulvérisation, montrèrent : 210 colonies de flores microbiennes totales, dont 12 de moisissures et 8 de staphylocoques.
Déjà, en 15 minutes, les boites ne comportaient plus que 62 colonies totales dont 8 de moisissures et 6 de staphylocoques.
Or si l'on traite la pièce par une pulvérisation d'essences aromatiques, les boites ouvertes 15 minutes après la nébulisation ne montrent plus que 14 colonies de flores microbiennes totales, dont 4 de moisissures et 0 de staphylocoques. Trente minutes plus tard, les chiffres sont respectivement de 4-0 et 0.
En somme, en 1/2 heure, les essences aromatiques ont détruit dans l'air ambiant toutes les moisissures et tous les staphylocoques et n'ont laissé que 4 colonies microbiennes sur les 210 du début.
Le Pr Griffon conclut que la dispersion dans l'atmosphère du liquide étudié réalise une désinfection très nette de l'air se traduisant par une diminution considérable ou totale des germes microbiens préexistants.
En 1960 déjà, le Docteur Bidault avait reconnu le rôle thérapeutique essentiel qu'il assignait à cette préparation dans la prévention des maladies contagieuses de l'enfance (coqueluche, coryza épidémique, grippe) et des maladies aigües ou chroniques des voies respiratoires de l'adulte (grippe, tuberculose, pneumonie). Il confirmait les expériences sur l'action germicide des essences aromatiques sur la coqueluche, tuberculose et grippe. Ses observations cliniques faisaient la preuve que la désinfection de l'air ambiant, où vit le malade, a une action thérapeutique préventive.
Dans un grand hôpital, on compte en moyenne 10 000 germes par mètre cube. Il y a de nombreuses années, un médecin mit de cet air dans un flacon contenant quelques gouttes d'essences: 40% des microbes étaient détruits en 20 minutes, 80% en une heure, 100% en 9 heures. »
Le mélange utilisé en pulvérisation lors de l'expérience du Pr Griffon: huiles essentielles de pin, thym, menthe, lavande, romarin, girofle et cannelle.
À propos du covid-19
Le nouveau coronavirus peut survivre pendant plusieurs heures en dehors du corps humain, sur des surfaces diverses ou même dans l'air, d'après une étude publiée par le New England Journal of Medicine (NEJM) et financée par le gouvernement américain.
En fait, sur certaines surfaces, la durée de vie du virus varie de plusieurs heures à trois jours en fonction du type de surface, de la température, du taux d'humidité et de la quantité de virus qui y est déposée.
Rappelons cependant que ce virus est principalement transmis par des microgouttelettes expulsées par des personnes porteuses du virus, même si elles sont asymptomatiques, et par les malades lorsqu'ils toussent ou éternuent.
Lorsqu'il est expulsé de la sorte et qu'il ne contamine pas directement une autre personne à proximité (moins de 2 m. ) il tombera et peut se retrouver sur une surface sur laquelle il pourrait survivre un temps variable, tel que mentionné dans l'étude du New England Journal of Medicine.
Lorsque le virus reste vivant sur une surface, il peut contaminer une personne par contact, si cette personne touche la surface contaminée avec la main et porte celle-ci à son visage (bouche, nez, yeux).
Les personnes qui désirent pulvériser des huiles essentielles peuvent se procurer des mélanges composés professionnellement, comme IMM'PLUs ou EUCALYP'PLUS de Pranarôm. Ces mélanges sont composés d'huiles essentielles de Pin maritime, Eucalyptus globulus, Cajeput, Niaouli, Bois de Hô, Menthe des champs, Romarin, Orange douce.
Tout le monde ne possède pas un diffuseur à sec et cet appareil étant plus coûteux que les diffuseurs ultrasoniques, une solution de dépannage serait d'utiliser un spray purifiant. Pranarôm, de même que d'autres marques réputées, propose de tels spray purifiants. Bien entendu, le résultat ne sera jamais comparable à la pulvérisation à sec, mais sera plus efficace que le diffuseur à eau ultrasonique.
Il est important de bien respecter les recommandations d'utilisation de l'appareil et des précautions d'usage pour les huiles essentielles utilisées, parce qu'il peut y avoir des risques d'irritation des voies respiratoires ou de réaction allergique chez les enfants et les personnes sensibles.
Envoyer à un ami |
A LIRE ÉGALEMENT