Deux nouvelles attaques en une semaine contre la glucosamine!

Deux nouvelles attaques en une semaine contre la glucosamine!

Telle une offensive parfaitement planifiée, deux publications provenant de Grande Bretagne, le Journal of Endocrinology et le British Medical Journal, publient deux études défavorables à l'utilisation de la glucosamine.

La première attaque vient du Canada:

Un chercheur de la faculté de pharmacie de l'Université Laval à Québec a voulu savoir si la glucosamine avait des effets secondaires. Les conclusions du chercheur Frédéric Picard ont été publiées dans le Journal britannique d'endocrinologie et elles soulèvent beaucoup de questions.

Selon l'étude menée par Frédéric Picard, consommée en grande quantité ou sur une longue période, la glucosamine provoque la mort de cellules du pancréas, ce qui augmenterait le risque de souffrir de diabète.

Pour en venir à ces résultats, l'équipe de Frédéric Picard a utilisé des doses de cinq à dix fois supérieures à la dose recommandée par le fabricant.

Commentaires :

Dans cette étude il n'est nullement question d'étudier l'efficacité de la glucosamine, mais bien de vouloir démonter que de consommer de la glucosamine est dangereux et conduirait directement au diabète. Notons qu'il s'agit d'une étude in vitro ayant utilisé un apport massif d'hydrochlorure de glucosamine directement dans des cellules en culture, ce qui ne permet pas vraiment de tirer des conclusions définitives, vu les grandes différences souvent notées entre les études de laboratoire in vitro et les études sur des patients. Il faut savoir que lorsque consommée normalement, la glucosamine n'est pas assimilée complètement par l'organisme. De plus, l'étude a utilisé de l’hydrochlorure de glucosamine alors que la grande majorité de la glucosamine disponible sur la marché est le sulfate de glucosamine.

Selon PasseportSanté.net le chercheur Frédéric Picard aurait déclaré: « Nous avons utilisé des doses très fortes et dans des cellules de rongeurs en culture, donc c'est très loin des conditions habituelles observées chez l'humain ».

Mais utiliser des doses de 5 à 10 fois plus élevées que la posologie recommandée, est-ce bien honnête?

Nous notons également que le résultat de cette étude est publié dans le Journal of Endocrinology qui est publié par la Society for Endocrinology, un organisme recevant des contributions financières de compagnies pharmaceutiques telles que : PFIZER LTD (Celebrex), BAYER SCHERING PHARMA, MERCK SERONO LTD et bien d'autres...
Attendons donc d'autres études sur ce sujet, mieux documentées, réalisées sur un groupe suffisant de patients (et non in vivo) et surtout plus indépendantes.

Deuxième attaque, provenant du Royaume Uni.

Une méta-analyse parue dans le British Medical Journal, effectuée sur l'effet de la glucosamine, de la chondroïtine ou de l'association des deux dans la prise en charge de l'arthrose du genou ou de la hanche montre que ces produits ne permettent pas de soulager significativement la douleur et n'ont pas d'impact sur l'interligne articulaire.

Selon les auteurs, cette méta-analyse prouve le manque d'efficacité de ces produits et incite même à cesser leur recommandation.

Commentaires:

Il est important de souligner qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle étude clinique, mais bien d'une méta-analyse. C'est à dire que les auteurs de cette analyse font un choix limité, dix études randomisées et contrôlées versus placebo ont été sélectionnées, sur les centaines, si ce n'est les milliers, d'études réalisées.

La conclusion de cette méta-analyse est en contradiction avec le résultat d'une étude qui avait été menée par le National Health Institutes des États-Unis qui ont conduit et financé cette étude. Elle impliquait près de 1,600 personnes atteintes d'arthrose aux genoux placées dans divers groupes.

- Le premier groupe recevait chaque jour 1,500 mg d'un supplément de glucosamine.
- Le deuxième groupe recevait 1,200 mg par jour d'un supplément de chondroïtine.
- Le troisième groupe recevait une combinaison de ces deux suppléments soit la glucosamine et la chondroïtine.
- Le quatrième groupe recevait le médicament CELEBREX (200 mg).

Par rapport au résultat du placebo, le groupe ayant pris la glucosamine seule obtient 4% de meilleurs résultats, le groupe ayant utilisé la chondroïtine obtient 5.4% de mieux, le groupe glucosamine et chondroïtine 6.6% de mieux et le groupe ayant pris le Celebrex obtient une amélioration de 10% supérieure au placebo.

Selon Mark Blumenthal, directeur de l'American Botanical Council, le Célébrex n'a pas fait beaucoup mieux que la glucosamine avec une différence de 6%. Son commentaire : " Étant donné les effets indésirables du célécoxib et son relativement faible avantage sur le placebo et la glucosamine, les gens devraient s'en passer tout simplement. Ça ne vaut pas la peine. "

Sur passeport santé le pharmacien Jean-Yves Dionne, expert en produits naturels, se dit étonné de la conclusion que tirent les chercheurs de ces résultats. " Il est vrai que les effets cliniques observés ne sont généralement pas fabuleux dans les essais menés avec ces deux suppléments, mais il faut tout de même souligner qu'ils ne le sont pas moins que ceux que l'on obtient avec les analgésiques ou les anti-inflammatoires de synthèse. "

Notre conclusion

Pour cette dernière étude nous conclurons que la glucosamine ou la chondroïtine ne sont pas la réponse à toutes les douleurs articulaires. La glucosamine est efficace dans les cas de dégradations des tissus de l'articulation, elle contribuera à ralentir la dégradation de l'articulation et dans de nombreux cas elle pourra même réparer les tissus endommagés.

La glucosamine ne convient pas dans les cas d'inflammations articulaires. Pour ces cas il existe d'autres remèdes naturels, à base de plantes anti-inflammatoires très efficaces.

Voir notre guide thérapeutique pour les meilleurs remèdes pour traiter l'arthrite ou l'arthrose.

Arthrite, cliquez ici

Arthrose, cliquez ici

Dans la section des Amis: Glucosamine: l'opinion de Suzy Cohen R. Ph. la pharmacienne la plus célèbre des États-Unis Cliquez ici

 

 

 

Envoyez à un amiEnvoyer à un ami

 



A LIRE ÉGALEMENT