La fumée secondaire n’endommage pas seulement les cellules délicates qui tapissent les vaisseaux sanguins, mais elle gêne aussi le mécanisme naturel de réparation de ces cellules, révèle une nouvelle étude.
Les résultats publiés dans l’édition du 6 mai du Journal of the American College of Cardiology.
Dans le cadre de la nouvelle étude, on a mesuré l’effet sur les artères d’une exposition de 30 minutes à la fumée secondaire chez 10 jeunes adultes non-fumeurs. La concentration de fumée ambiante était à peu près équivalente à celle qu’on trouverait dans un bar.
Les chercheurs ont réalisé un certain nombre de tests précis pour évaluer l’impact d’une telle exposition sur les cellules endothéliales qui tapissent les vaisseaux sanguins. Ces cellules tapissent le système circulatoire au complet et servent en quelque sorte d’interface entre le sang qui circule et l’intérieur du mur du vaisseau.
Il était déjà admis que la fumée secondaire endommageait les cellules endothéliales, mais on ignorait la durée de l’effet.
La nouvelle étude révèle que la plupart des effets persistent au moins une journée. Ils ont été observés pendant 24 heures seulement, parce que les chercheurs pensaient que les effets se seraient dissipés après 24 heures. Or, ce ne fut pas le cas.
Ils ont constaté un net effet négatif sur les cellules endothéliales progénitrices, qui proviennent de la moelle osseuse et qui voyagent à travers le corps. Leur rôle consiste à détecter et à réparer les lésions endothéliales.
L’exposition à la fumée secondaire a interféré avec les signaux chimiques qui dirigent ces cellules progénitrices vers les zones endommagées. Or, la chimiotaxie a été neutralisée pendant au moins 24 heures. Les chercheurs ignorent combien de temps les effets durent réellement au-delà des 24 heures observées.
Cette étude démontre que les cellules qui sont essentielles à la réparation de l’endothélium sont sous l’effet de la fumée secondaire.
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