Des chercheurs ont analysé les mutations du SRAS

Des chercheurs ont analysé les mutations du SRAS

Des scientifiques chinois ont identifié les mutations génétiques du virus du SRAS survenues lors de l'épidémie de l'hiver dernier, rapporte une étude publiée par la revue Science qui conforte la thèse selon laquelle la maladie franchirait la barrière des espèces pour passer de l'animal à l'homme, peut-être même fréquemment.

L'étude suggère qu'une réaction rapide face à de nouveaux cas de syndrome respiratoire aigu sévère est cruciale pour éviter que les souches n'aient le temps de s'adapter à l'homme. "S'il y a une leçon à tirer, c'est qu'il fautl'arrêter précocement avant que (le virus) n'apprenne à se propager chez l'homme", souligne le spécialiste de l'évolution Chung-I Wu, de l'université de Chicago, qui a participé à l'étude.

La civette, petit mammifère vendu sur les marchés et apprécié pour sa chair en Chine méridionale, est soupçonnée d'être le vecteur de transmission de la maladie à l'homme. Des milliers d'animaux ont été abattus dans le cadre de mesures de prévention. Mais les scientifiques se demandent si d'autres animaux, peut-être des rongeurs qui se retrouvent sur les mêmes marchés, ne sont pas la source de la maladie et n'auraient pas infecté les civettes et les humains en même temps. La nouvelle étude ne répond pas à cette question.

Elle suggère toutefois que l'épidémie n'est pas le résultat d'un seul cas isolé de franchissement de la barrière des espèces. Elle évoque le cas de 11 personnes apparemment infectées indépendamment les unes des autres dans la province de Guangdong en novembre 2002. "L'article est fascinant car il montre que le virus est passé de la civette palmée à l'homme plus d'une fois", commente David Brian, un microbiologiste de l'université du Tennessee.

 

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