Non, le cancer n’est pas une question de hasard ou malchance!

Non, le cancer n’est pas une question de hasard ou malchance!

L'Organisation Mondiale de la Santé(OMS) et les scientifiques rétablissent les faits

Suite à l'article1 écrit par les chercheurs Cristian Tomasetti et Bert Vogelstein et publié dans le journal Science en janvier dernier, la communauté scientifique, notamment le Dr Jennifer Sass, s’insurge contre l’idée que le cancer n’est dû qu’à de la malchance.

Par leur article, Tomasetti et Vogelstein affirment que plus il y a de division cellulaire, plus il y a de possibilités de mutations aléatoires de l’ADN. Par conséquent, le risque de cancer s’accroît, d’où l’idée de « malchance ». Par ailleurs, ils suggèrent que ces mutations aléatoires sont les principales causes des différents types de cancer. Ainsi, les facteurs environnementaux, soit les facteurs héréditaires ou externes, n’ont pas de relations avec les causes du cancer.

Démontrant la fausseté de telles affirmations, le Dr Sass et autres chercheurs précisent que depuis plus de cinquante ans la recherche épidémiologique mondiale a démontré que la majorité des cancers sont liés à l’alimentation, au style de vie, à l’activité sexuelle et plus particulièrement à l’environnement, puisque le risque de certains types de cancer est en grande partie dût à l’exposition nocive à des facteurs environnementaux.

À cet effet, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) signalent que la pollution de l’air est l’une des principales causes du cancer du poumon et de la vessie. Ils expliquent qu’en plus du cancer ce facteur environnemental peut également mener à d’autres troubles et maladies graves telles que des troubles du développement, de l’apprentissage, de la reproduction, des maladies auto-immunes, etc.

Pour sa part, le Dr Kurt Straif, directeur du département des monographies du CIRC et spécialiste en épidémiologie de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), insiste sur le fait que la pollution atmosphérique est l’un des facteurs environnementaux les plus meurtriers dû à son caractère omniprésent. Il met en évidence que le cancer du poumon et autre cancer se voient davantage chez les populations qui sont fortement exposées à des produits chimiques cancérigènes et à des polluants industriels.

D’après le Dr Sass, l'article contesté, publié dans Science, semble expliquer pourquoi le cancer du poumon est plus à risque d’être développé que le cancer de l’os du bassin. Or, elle précise que cet article ne mentionne ni les éléments environnementaux déclencheurs du cancer du poumon, ni pourquoi une personne plus qu’une autre aura tendance à développer ce cancer.

Finalement, Dr Sass adhère aux conclusions du Dr Adam Finkel, spécialiste en santé publique de l’Université de Pennsylvanie (UPenn), lorsqu’il reconnaît, comme décrit dans l’article de Tomasetti et Vogelstein, que les tissus dont la division cellulaire est la plus rapide ont plus tendance à développer un cancer contrairement aux tissus à division cellulaire plus lente. Toutefois, il déplore fortement le fait que cet article n’apporte pas de lumière aux causes du cancer, ce qui est, selon lui, indigne de la recherche scientifique.

Pour en savoir plus sur le cancer:

Prévenir le cancer, par l'alimentation ou la nutrathérapie

Le cancer, comment le vaincre

 

Références:

1- Variation in cancer risk among tissues can be explained by the number of stem cell divisions

2- No, Cancer is Not Mostly Bad Luck - The Role of Environmental Factors

 

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